Lemroudj_Setif_Algeria

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Travail de la laine

Le travail de la laine était autrefois présent dans tous les foyers ; ce n'est plus le cas de nos jours. Beaucoup n'ont pas transmis le métier à leurs enfants. C'est dommage, car cet artisanat aurait pu constituer un appoint en revenu voire même une plateforme pour le développement d'activités touristiques.

 


 

Cependant, il est utile de mettre en valeur ce qui se faisait dans ce domaine par le passé.

 

Le burnous est un habit à base de laine que chaque homme devait avoir à la maison et porter notamment à l'occasion des fêtes religieuses ou tout simplement pour se protéger du froid en hiver. Le burnous de couleur blanche est typiquement kabyle.

 

Tissage de burnous

 


Vieux habillé d'un burnous

 

En général, les familles produisaient plusieurs effets à base de laine tels que le burnous et les tapis

 

Le tissage du burnous se faisait à l'intérieur des foyers (à la maison). C'est le travail des femmes. Elles se procuraient des métiers à tisser traditionnel faits en bois et composés de :

 

-          Deux (2) barres horizontales appelées  Ifagagane  au pluriel et Afagag au singulier. Elles sont de forme rectangulaire d'environ 15cm x 10cm x 4m. On retrouve une barre en bas et une autre en haut, toutes deux fixées aux barres verticales.

 

-          Deux (2)  barres verticales appelées en kabyle "Thirigliwine " au pluriel et Thirigli au singulier. Elles sont rondes et d'environ 6 à 10 cm d'épaisseur et d'une longueur de 4 mètres. Elles sont placées à 2 ou 3 mètres l'une de l'autre.

 

-          D'accessoires tels que : roseaux biens lisses dits Ighouname au pluriel et « aghanime » au singulier, « Thawassoulte » genre de bâton suffisamment long et un peu épais, Thijabadhine au pluriel et « Thajabate » au singulier, Ayazile (tasseur),  Akardache (carde), etc.



Métier à tisser traditionnel

 

La liste des accessoires est plus longue si on y inclut les articles avec lesquels on travaille la laine : Thassanarthe , Izdhi, Imchate, Thimchate, tharoukha, etc). 

 

Toute cette terminologie ancienne et le savoir faire artisanal sont méconnus de la génération actuelle. C'est un grand dommage causé à la culture berbère de cette région. Si l'on veut faire revivre l'artisanat, il faut sensibiliser la population et veiller à la transmission de ces métiers avant que les rares maîtres en la matière encore en vie ne disparaissent à jamais.

 

Auteur : Rachid Sebbah



15/10/2009
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