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BAC 2009

 


BAC 2009, les résultats sont là  !


Quelque soit le pourcentage d'admission au BAC, il y a toujours des heureux et des malheureux. Nous devons nous interroger sur le pourquoi de l'échec de certains de nos enfants pour savoir ce qu'il y a lieu de faire à l'avenir pour obtenir de meilleurs résultats.

Certes, 45% d'admis au BAC pour l'année scolaire 2008/2009 est relativement un bon score comparativement à il y a quelques années de cela ; mais près de 55% de non admis c'est aussi beaucoup.

 

Pour les admis c'est clair, ils ont franchi la barrière pour accéder à l'université. Pour les non admis, après avoir consommé l'échec, ils doivent se remettre en question et prendre la décision qui s'impose à eux.

 

Les parents et l'administration chargée de l'éducation nationale doivent apporter leur soutien moral et matériel.


En effet, l'échec au BAC est le résultat de plusieurs facteurs combinés que nous tenterons de lister ci-dessous :


-           les capacités de compréhension et d'assimilation des connaissances. Il y a des élèves qui comprennent et qui assimilent rapidement et d'autres non.

-           Les conditions dans lesquelles se sont déroulées les études durant les différents paliers (primaire, moyen et secondaire). Celles-ci ne sont pas toujours favorables pour tous les élèves.


-           Les efforts fournis par l'élève durant toute la période d'étude ayant précédé la présentation aux épreuves du BAC.


-           L'orientation scolaire de l'élève.


-           La contribution des enseignants et de l'administration.


-           Le degré de soutien et d'accompagnement des parents.


Cette liste n'est pas exhaustive ; en réfléchissant davantage, il se peut que d'autres facteurs aient été oubliés. Mais pour l'instant, contentons nous des facteurs cités plus haut et analysons chacun d'entre eux pour mieux comprendre l'enjeu qu'ils présentent.


*Capacités de compréhension et d'assimilation des connaissances


Il est admis que tous les élèves n'ont pas les mêmes capacités de compréhension et d'assimilation des connaissances. Il y a des élèves qui comprennent plus vite que d'autres ; il y a aussi ceux qui assimilent plus rapidement que d'autres. Par conséquent, n'ayant pas les mêmes prédispositions, ils ne peuvent pas non plus obtenir les mêmes résultats.


Ceux qui comprennent et assimilent vite avancent plus rapidement ; ils peuvent alors atteindre l'objectif dès leur première présentation aux épreuves du BAC. Ce qui n'est pas le cas de ceux qui ont du mal à comprendre et à assimiler les cours dispensés par les enseignants.

 

Nous sommes tentés de dire que pour certains c'est peut être héréditaire. Bien sûr la règle n'est pas établie. Mais lorsque toutes les conditions sont favorables, l'élève peut changer de comportement et atteindre un taux de compréhension et d'assimilation acceptable pour l'obtention de bons résultats scolaires.

 

*Les conditions dans lesquelles se sont déroulées les études durant les différents paliers (primaire, moyen et secondaire).


Il faut admettre que malgré les efforts colossaux  déployés par l'Etat en matière de constructions d'infrastructures éducatives, de recrutement des enseignants, d'équipements didactiques, de moyens financiers mis en oeuvre, il peut y avoir quelques disparités d'une localité à une autre, d'un établissement à un autre, d'une classe à une autre, etc.

Parmi les désagréments éventuels engendrés par les disparités évoquées plus hauts, nous citerons :


-           l'éloignement de la structure scolaire.

Parfois, dès leur entrée en première année, certains élèves âgés de six ans franchissent deux à trois kilomètres avant d'arriver à l'école et autant pour le retour. Cette situation, au lieu de s'améliorer, peut s'empirer au cours des études d'enseignement moyen et du secondaire. Bien que ces dernières années, certaines communes ont mis en place un réseau de transport scolaire qu'il faut généraliser et intensifier.


-           Le corps enseignants de l'établissement n'est pas toujours au complet.


Surtout pour les structures nouvelles, l'administration a parfois du mal à recruter le nombre d'enseignants qu'il faut notamment dans les zones rurales ou éloignées du chef lieu de wilaya. Certes, il est fait recours aux services des enseignants suppléants, mais il faut admettre que la qualité des cours n'est pas la même que celles de ceux donnés par leurs collègues permanents. L'avantage des enseignants permanents c'est qu'ils ont participé à des stages pédagogiques et qu'ils sont stables. Ce qui n'est pas le cas des enseignants suppléants. 


-           L'absence de logements de fonction pour enseignants venant de loin influe beaucoup sur le rendement de ces derniers.


Certains enseignants habitent loin de leur lieu de travail et par conséquent, une partie de leur énergie s'évapore dans les trajets accomplis matin et soir ainsi que dans les attentes du moyen de transport. L'arrivée en retard et les absences répétées de certains enseignants perturbent beaucoup le déroulement du programme scolaire et par conséquent les résultats des élèves en sont les premiers affectés.


-           L'arrivée tardive de certains équipements didactiques ou leur vétusté perturbe le déroulement des études.


Parfois, les nouvelles structures ne sont pas toutes dotées de l'équipement didactique nécessaire avant l'ouverture de leurs portes ; les retards éventuels de l'arrivée et de la mise en fonctionnement de ces derniers influent sur la qualité des cours et des   exercices. Comme il doit éventuellement exister des équipements didactiques vétustes dans certains anciens établissements ; ce qui influe négativement sur le déroulement des études.


-           L'absence d'hébergement et restauration dans certaines structures éducatives, notamment les nouvelles.


Beaucoup d'élèves ont besoin d'internat et de restauration pour pouvoir consacrer entièrement tout leur temps aux études. Mais parfois, les conditions offertes par le CEM ou le Lycée ne sont pas favorables et par conséquent certains élèves doivent attendre quelques mois pour que la situation change en leur faveur.


-           Le soutien des parents n'est pas le même pour tous les élèves.


En effet, il y a des parents qui financent les études de leurs enfants sans  compter et d'autres qui n'ont même pas de quoi subvenir aux besoins de première nécessité.

Toutefois, il n'est pas établi  que les résultats sont proportionnels au degré de financement des études par les parents. Mais, il faut admettre que lorsque l'élève n'a pas de soucis d'argent, il dispose de conditions favorables pour mener à bien ses études.


-           L'absence de bibliothèque dans certains établissements nouveaux et la pauvreté de certains fonds documentaires de certaines anciennes structures n'aident pas les élèves à faire des recherches et à se documenter.


En plus des cours dispensés par les enseignants, les élèves ont besoin de se documenter pour élargir leurs connaissances et leur savoir faire. L'absence éventuelle de bibliothèque ou la pauvreté des fonds documentaires peuvent déranger quelques peu les élèves qui doivent se déplacer ailleurs pour chercher l'information dont ils ont besoin.

La liste des éventuels désagréments est peut être plus longue encore.


*Les efforts fournis par l'élève durant toute la période des études ayant précédé la présentation aux épreuves du BAC.


Il est évidant que l'acteur principal dans la course vers le BAC c'est l'élève lui-même ; bien que les efforts des enseignants et le soutien des parents et de l'administration leur sont indispensables. C'est les élèves qui auront à répondre aux questions posées aux épreuves du BAC et par conséquent ils doivent s'engager à fonds pour obtenir de bons résultats.

 

Beaucoup, y parviennent, mais d'autres ne réussissent pas.


En effet, les résultats du BAC sont le fruit des efforts soutenus et fournis depuis la première année du cycle d'enseignement primaire jusqu'à la classe de troisième année secondaire. Toute perturbation ou faille influe négativement. Hors, il faut admettre que beaucoup d'élèves ne prennent pas au sérieux leurs études et pour cause nombreux sont ceux qui quittent l'école prématurément, d'autres abandonnent ou sont renvoyés avant de parvenir à se présenter  aux épreuves du BAC.


Parmi les élèves qui se présentent à l'examen du BAC, nombreux sont ceux qui ne fournissent pas suffisamment d'efforts pour que leurs résultats soient acceptables et par conséquents généralement ne parviennent pas à se faire admettre.


*L'orientation scolaire de l'élève.


Après admission en première année secondaire, l'élève est soumis à une orientation vers l'une des filières de l'enseignement général ou technique. Pour certains élèves, il se peut qu'il ne soit pas suffisamment tenu compte de leurs capacités et de leurs prédispositions car il ne faut pas oublier aussi le facteur nombre de places pédagogiques à pourvoir. C'est pourquoi l'orientation peut être éventuellement l'une des causes de l'échec de l'élève aux épreuves du BAC et parfois bien avant d'y parvenir en classe de troisième année secondaire. Parfois, c'est les parents et les élèves eux-mêmes qui demandent une orientation qui ne correspond pas aux aptitudes et prédispositions requises. Dans ce cas, le résultat est souvent négatif.


   *Le degré de soutien et d'accompagnement des parents.


Le soutien des parents durant le parcours scolaire est plus que nécessaire. Il ne doit pas se limiter au financement des effets vestimentaires, des livres, des cahiers et autres affaires scolaires, des frais de transports, des frais d'hébergement et de restauration. Il y a aussi le soutien moral et pédagogique.


Pour le soutien financier, outre ce qui a été dit plus haut, certains parents qui ne veillent pas à la bonne utilisation des moyens mis à la disposition de leurs enfants, voient ces derniers dévier et c'est aussi une des raisons de l'échec.


Les parents qui ne s'occupent pas de leurs enfants ne peuvent pas s'attendre à des résultats positifs. Certains d'entre eux ne se préoccupent pas de savoir s'ils suivent régulièrement les cours. Ils ne cherchent pas à connaître les notes obtenues aux devoirs et aux compositions, etc.


D'autres parents ayant des compétences intellectuelles ne soutiennent pas pédagogiquement leurs enfants durant l'année scolaire sous prétexte qu'ils n'ont pas le temps nécessaire.


Ces types de comportements favorisent l'échec.


 *La contribution des enseignants et de l'administration.


Enseignants et administration chargée de l'enseignement ont leurs part de responsabilité tant dans la réussite de l'élève que dans son échec.

Le rôle de l'enseignant est de préparer convenablement l'élève pour qu'il réussisse. Pour cela, il doit se consacrer entièrement à cette noble tâche.


Quant à l'administration, elle a pour mission de mettre en place les meilleures conditions d'études et à veiller à leur bon déroulement.

Une défaillance éventuelle, aussi minime soit-elle, peut influer sur les résultats aux différents examens notamment au BAC.

 

En conclusion, les résultats des examens en général dépendent des efforts fournis et des sacrifices consentis par les élèves et par tous les intervenants notamment les enseignants et les parents. L'échec à un examen, ce n'est pas la fin du monde ; il suffit de se ressaisir pour se représenter aux épreuves du BAC l'année suivante avec plus de confiance en soit. Les élèves et les parents ne doivent pas se désespérer. Pour les élèves qui savent que leurs capacités sont trop faibles pour affronter les épreuves du BAC, il leur est conseillé de s'orienter vers la formation professionnelle où plusieurs opportunités sont mises à leur disposition. L'acquisition d'un métier est une garantie pour un meilleur avenir. Informez-vous auprès de l'institut ou du centre de formation professionnelle le plus proche.

 

Auteur : Rachid Sebbah

 



15/10/2009
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