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Cheikh Amar Akhalfi

 

Cheikh Amar

 

Cheikh Amar Akhalfi (son vrai nom Sebbah amar), est né en 1908. Son père l'avait prédestiné comme homme du savoir. Il avait d'abord fréquenté la mosquée du village pour apprendre les rudiments de la langue arabe et le Saint Coran avant de se rendre à  la Zaouia de Cheikh Mohand Said Sahnoun à  quelque 70 Km de son village natal.


Il avait d'abord été élève assidu de la dite Zaouia avant de devenir un maître ayant pour mission de faire apprendre le Saint Coran aux jeunes et aux adultes qui fréquentaient la Zaouia.

 

Son père voulait que son fils aille plus loin dans ses études ; il avait décidé de l'envoyer à  l'université de théologie musulmane Zitouna de Tunis d'où il revient avec un diplôme en la matière. C'était incroyable pour son époque ; car issu d'un village sans école et d'une famille dont le chef était lui-même illettré, on ne pouvait pas imaginer un tel exploit ; et oui, il s'agissait  bel et bien d'une mission impossible  mais accomplie quand même.

 

De retour en Algérie, après obtention du diplôme de théologie musulmane, la prestigieuse famille des Ourabah qui avait fondé une Zaouia à Oued Amizour, ville non loin de là, l'avait sollicité pour prendre en charge la direction. Dans cette dernière, comme dans la précédente évoquée plus haut, Cheikh Amar avait enseigné le Saint Coran, la langue arabe et bien d'autres disciplines à plusieurs élèves dont certains d'entre eux sont devenus d'illustres personnalités (hauts fonctionnaires, médecins, théologiens, enseignants, etc).

 

A Oued Amizour comme à Sidi Aich, il était très estimé par les fidèles et les habitants des deux villes ainsi que par ceux des villages voisins. D'ailleurs, il rendait justice selon la chariaa musulmane (droit divin) ; les gens qui le sollicitaient acceptaient le verdict prononcé; ce qui leur évitait de se faire traîner mutuellement devant les tribunaux de l'administration coloniale de l'époque.

 

D'ailleurs, un jour, l'administrateur de la ville de Sidi Aich l'avait convoqué et lui avait demandé comment il faisait pour régler les conflits alors que les tribunaux en étaient presque incapables de faire autant. Il lui avait répondu que les antagonistes sages se remettaient à la décision prise selon la chariaa musulmane et quant à ceux qui n'y croyaient pas, ils étaient orientés vers  la justice coloniale, détentrice de la force publique.

 

Marié avec la fille d'un Imam du village voisin, Amar a eu un fils unique (Liazid) et pas de fille. Pendant près de 40 ans passés à Sidi Aich, sa femme l'avait accompagné et ils avaient toujours pris en charge des jeunes pour les aider à faire des études. C'était une forme d'aide humanitaire très généreuse ; elle permettait d'acquérir le savoir afin de se prendre en charge tout seul et d'aider les autres par la suite. C'était formidable comme entre aide.

 

Auteur : Rachid Sebbah

 



16/02/2010
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