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Hélia, commémoration de la bataille et des massacres de mars 1956

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Le 15 mars 2014, au village Hélia, commune de Bousselem, au nord de la wilaya de Sétif, l'heure est à la commémoration de la bataille et des massacres perpétrés par l'armée coloniale en 1956 sur les habitants de la localité, dépourvus d'armes pour se défendre.

 

Sur l'initiative des associations "Thidoukla" et "Assalou", activant dans ce petit village historique, citoyens, invités et autorités locales ont répondu présents pour assister à cet important évènement qui rappelle le courage de nos vaillants martyrs et la barbarie de l'armée coloniale. Parmi les personnalités présentes, il y a monsieur Fateh Kerouani, président de l'assemblée populaire de la wilaya de Sétif, le chef de Daira de Bouandas et le président de l'APC de Bousselem.

 

Après lecture de versets du Saint Coran, à la mémoire des martyrs tombés aux champs d'honneur, sur les lieux mêmes des massacres où fût dressé le monument,  les participants ont visité l'exposition organisée à l'école du village où sont présentées les photos des chouhadas de la région avec des indications et explications historiques, quelques vieilles armes et munitions  employées par l'armée coloniale contre les soldats de l'ALN et les citoyens en général ainsi que d'anciens objets que nos prédécesseurs utilisaient dans le passé.

 

Puis, dans une salle de la même école, les participants ont écouté la conférence donnée par un citoyen du village et dans laquelle il a si bien présentée la situation politico-militaire qui prévalait dans la région, comment et dans quelles conditions se sont déroulés la bataille du jeudi 15 mars et les massacres du vendredi 16 mars 1956 à Hélia, sans omettre de citer les acteurs tant du côté de l'ALN que de celui de l'armée coloniale.

 

En bref, après le discours prononcé par le colonel Amirouche à Ain Doukar au début de l'année 1956, dans lequel il appela les citoyens à y adhérer massivement à la révolution afin de libérer le pays du joug colonial, les soldats français basés à Samta, sur les hauteurs de Bouandas, n'ont pas tardé à repérer les vas et viens des moudjahidine dans la région. C'était surtout à la suite du mouvement de la compagnie dirigée par Moustache en mission à Ait Nouael M'zada et Ait Tizi que l'armée française avait encerclé la région et engagé de grands moyens dans le but de mettre un terme et couper les vivres aux moudjahidine.

 

La bataille s'est déroulée le jeudi 15 mars 1956, une compagnie de l'ALN contre une armada de soldats coloniaux appuyés par l'avion militaire qui bombarda toute la région en faisant usage de toutes sortes de bombes et munitions, y compris le napalm interdit au niveau international. Les forces coloniales ont alors perdu beaucoup de soldats dans cette bataille dont un capitaine.

 

Le lendemain, vendredi 16 mars 1956, l'armée coloniale est revenue sur les lieux pour perpétrer des massacres en fusillant plus de 45 personnes à la fois et en détruisant tout sur le passage et en pillant les vivres et les biens des innocents habitants du village Hélia.

 

Après ce témoignage historique et à l'occasion, les associations Thidoukla et Assalou ont procédé à la remise de tableaux d'honneur à tous ceux qui ont contribué à l'organisation de cette manifestation dont le slogan est "Afin de ne jamais oublier".

 

Pour rappel, le programme d'activité s'étale du 25 février au 16 mars 2014 et comporte entre autres :

-         concours se rapportant à la bataille et aux massacres de Hélia,

-         campagne de reboisement,

-         cross,

-         exposition,

-         projection de films,

-         théâtre,

-         pose de la première pierre de la nouvelle mosquée de Hélia.

Enfin, la commémoration de cet important évènement historique qui a contribué à libérer la patrie du joug colonial a permis de rassembler, aujourd'hui, sur les lieux de la bataille et des massacres, les générations qui ont vécu ces moments douloureux et les générations montantes. Les premières ont passé le message aux secondes afin que de telles situations ne se reproduisent plus. Les peuples naissent égaux et doivent vivre en paix.

 

Auteur : Rachid Sebbah

 

 

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15/03/2014
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