Lemroudj et ses jardins d'antan
Assebbah et Thaghma sont deux jardins vergers mitoyens renommés pour leurs produits fruitiers et maraîchers variés et très appréciés. Dans ces derniers, on trouvait surtout beaucoup de grenadiers, de figuiers, d'abricotiers, de pêchers, etc. En plus on y produisait du piment, de la tomate, des fèves, des petits pois et bien d'autres choses.
Ce qui est important à savoir, c'est la façon dont ces jardins sont alimentés en eau d'irrigation.
En effet, ces deux jardins, sont situés tout au long d'un grand ruisseau qui prend sa source au niveau du village Ighvouliène ; l'eau sortait de la roche et ruisselait sur une longueur de près de deux (02) kilomètres avant de se jeter à la rivière Bousselem au niveau de Thaghmiwine.
Un peu plus haut que la limite Ouest du jardin Assebah, on a procédé à la construction d'une digue pour détourner l'eau de son cours naturel à travers un canal peu large qui devait l'acheminer vers les jardins en question sur une longueur de plus de 1500m.
Le canal traversait plusieurs parcelles de terre qui bénéficiaient de l'arrosage des arbres et des plantes potagères. Les travaux d'entretien du canal étaient faits par les différents propriétaires et bénéficiaires généralement à la fin du mois d'avril ou au début du mois de mai, selon la saison.
Le partage de l'eau se faisait selon l'importance des terres traversées. L'eau coulait 24 h sur 24 h et les travaux d'irrigation se faisaient de jour comme de nuit. Celui qui bénéficiait de 2 heures de temps pour irriguer sa parcelle de jour, de 13h à 15h, interviendra la semaine suivante de 1h à 3 heures du matin en utilisant une lampe pour l'éclairage. Astuce géniale ! C'était aussi une façon d'utiliser correctement la ressource en eau pour produire tous les fruits et légumes dont les familles avaient besoin.
Dans ces vergers et jardins, on récoltait de très bonnes grenades en quantité suffisante et de qualité supérieure. Par ailleurs, les propriétaires de ces jardins n'étaient pas les seuls à en bénéficier des fruits récoltés ; bien au contraire, tous les habitants du village recevaient une part au moment de la récolte.
Qu'en est-il aujourd'hui ? Les jardins en question sont à l'abandon. C'est bien dommage, car ce qui était possible il y a 50 ans, avec des instruments rudimentaires, ne l'est plus aujourd'hui malgré les moyens modernes dont on dispose.
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