Le feuillage de figuier, aliment de bétail autrefois très utilisé
Figuier à feuillage prêt à tomber parterre
Le figuier, comme beaucoup d’arbres, perd ses feuilles à la fin de l’automne et d’autres poussent à partir de mai de l’année suivante.
En hiver, les branches du figuier sont complètement dénudées ; c’est à partir du printemps que de nouvelles feuilles réapparaissent progressivement.
Les feuilles de figuier servent d’abord à protéger les figues du soleil durant la période des grandes chaleurs d’été. Une fois la récolte des figues terminée, ces feuilles perdent progressivement leur sève, puis changent de couleur ; de vert, elles deviennent jaunes avant de tomber parterre à la faveur du vent, de la pluie et du soleil.
Dans le passé, les agriculteurs passaient d’un figuier à l’autre pour faire tomber parterre les feuilles, les ramasser et les utiliser comme aliment notamment pour les vaches et les bœufs. Par la même occasion, les agriculteurs profitaient pour réduire le nombre de tiges en éliminant certaines pour n’en laisser que les meilleures afin d’avoir des figues de qualité.
Certains s’en souviennent et affirment qu’ils alimentaient les bœufs avec ce feuillage pendant plus d’un mois, notamment au début de la période des labours. Ce qui leur permettait de faire des économies en matière de paille et de fourrage. Ces derniers n’étaient pas très disponibles surtout lorsque la pluie venait à se faire rare.
Outre les feuilles de figuier, pour l’alimentation de leurs animaux domestiques, surtout bovins et caprins, les éleveurs utilisaient aussi le feuillage de cèdre, de vignoble, d’olivier et de chaîne vert. Ce qui leur permettait de combler le manque en fourrage et en paille.
De nos jours, très peu d’éleveurs utilisent les feuilles de figuier pour alimenter leur bétail. Ils alimentent leur bétail avec de la paille, du foin, du fourrage, de l'orge, de l’avoine et surtout du concentré de maïs dont les grains sont importés. C’est ce qui explique en partie le coût élevé de production de la viande rouge et du lait.
Enfin, il est vrai que l’agriculture se modernise de plus en plus, mais, l’utilisation d’aliments naturels provenant de nos champs pourrait bien contribuer à faire baisser les coûts de production et les prix de vente de la viande rouge et du lait.
Auteur : Rachid Sebbah
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