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Tapis du Guergour, textes de référence

Le tapis de Guergour, patrimoine culturel national de renommée mondiale, a fait l’objet de nombreux écrits publiés par des connaisseurs en la matière, tant en Algérie qu’à l’étranger.

 

Pour ceux qui s’intéressent, voici quelques textes de référence qui traitent du tapis du Guergour et de son créateur, Meziane Bouazza.

 

Pour chacun des textes proposés ci-dessous, s’y trouve le titre, les premiers paragraphes et un lien internet pour télécharger le contenu intégral.

 

1 - Histoire du Reggâm Bouazza Meziane, Par Kouadi Amokrane - 1912

 

Bouazza Meziane ben Chérif est actuellement le reggâm le plus renommé de la région de Sétif.

 

Il est né, vers 1850, à Arassa, douar Béni-ourtilane, commune mixte du Guergour ; il est donc d’origine kabyle.

 

Issu d’une famille maroubitique, il s’adonne de bonne heure à l’étude du Coran. Vers l’âge de 18 ans, il sait par cœur le Livre saint et appelé à l’enseigner à son tour dans une famille du douar El Hemama, commune d’Ain Roua.

 

Pendant son séjour à El Hemama, la famille au service de laquelle il est employé fait venir un reggâm qui doit lui exécuter un tapis.  Ce reggâm, originaire du douar Bougaa, commune du Guergour, se nomme Tahar Ben Zouina.

 

Le tâleb Bouazza a de nombreux moments de loisirs ; il se plait à les passer avec le reggâm Tahar dont il suit tous les mouvements, lorsque celui-ci  noue les moquettes sur les fils de chaîne ; de temps en temps, il demande même des explications à l’ouvrier, il s’intéresse tellement à la confection du tapis, qu’il est bientôt admis à y prendre part ; il réussit à merveille dans ce genre de travail et devient un bon artisan au moment où le tapis est terminé…...(cliquez-ici pour télécharger le texte intégral).

 

2 - Contribution à l’étude des tapis du Guergour

 

Par : L. Godon et A. Walter - Publiée dans : Cahiers des arts et techniques d’Afrique du Nord – 1951-1952

 

Dans l’histoire du Reggâm Bouazza Méziane, par Kouadi Amokrane, on relève le passage suivant :

 

   « Un spahi de Sétif, Mohammed ben Lekhloufi, de retour d’orient, rapporte un tapis de Turquie. Cet objet est examiné avec curiosité par deux reggâms associés, Si Salah ben Laabed et Mohammed Said El Yahiaoui, du Guergour. Ayant été trouvé supérieur aux produits similaires jusqu’alors fabriqués dans le pays, tant au point de vue de la fabrication qu’à celui du décor et du coloris, il est bientôt copié par les deux reggâms. Ceux-ci mettent Bouazza au courant de leur technique ; Bouazza même ne tarde pas à devenir l’associé de Si Salah ben Laabed. Un nouveau genre de tapis algérien est dès lors créé » (1). M. P. Ricard ajoute « c’est le genre que nous désignons sous le nom de tapis du Guergour. Le musée d’Art musulman de Mustapha supérieur en renferme deux importants spécimens. Nous en avons rencontré d’autres exemplaires très nombreux dans la plupart des riches familles indigènes des communes mixtes du Guergour, des Maadid, des El Eulmas des Rirhas »… Cliquez-ici pour télécharger le texte intégral

 

 

3- Les tapis d’Algérie et du Guergour dans l’histoire : objets artisanaux ou oeuvres d’art ?

 

Par Pierre  Guichard, professeur honoraire de l’Université Lyon 2 et Abdenour  Sebbah (ancien cadre de la formation professionnelle à Sétif).

 

Cet article sur l’histoire des tapis d’Algérie, et plus spécifiquement du Guergour, est issu d’une collaboration entre un historien lyonnais que les circonstances ont amené à travailler quelque peu  sur l’art et l’artisanat du Maghreb et un  Sétifien  s’intéressant à l’histoire culturelle de sa région, celle de Sétif et principalement du Guergour. Cette, collaboration en prolonge une autre, plus ponctuelle, qui a déjà donné lieu à quelques pages d’un livre sur la poterie modelée du Maghreb. Comme pour d’autres artisanats et arts « populaires » maghrébins, se pencher sur les productions du passé suppose un double regard, sur les objets et sur les textes. Les objets, éminemment périssables lorsqu’il s’agit d’éléments mobiliers comme les tapis faits pour être utilisés dans un usage journalier, sont  conservés durant un temps limité en divers lieux privés dont l’accès n’est pas toujours très aisé. La reproduction ou l’obtention d’images de ceux qui se trouvent dans des musées fait souvent l’objet de réglementations contraignantes et quelque peu paralysantes. Les textes sont sans doute moins nombreux, mais, s’agissant d’objets « artisanaux » qui ne sont pas universellement reconnus comme relevant de « l’art », au même titre que les tapis anciens d’Iran ou d’Anatolie, la grande peinture ou l’architecture, en faire l’inventaire n’est pas toujours évident, car  ils sont assez souvent parus dans des publications peu diffusées et difficiles à trouver. On s’efforcera d’abord de donner quelques repères sur les tapis algériens et la façon dont ils ont été vus par les observateurs qui les ont mentionnés, puis on s’attachera plus spécifiquement aux tapis dits « du Guergour », en terminant par quelques indications sur les différentes catégories de tapis fabriqués manuellement qu’une enquête sur place a permis de repérer dans la région de Sétif….

 

  Nota : le texte intégral est publié dans le n°3 de la revue de recherches historiques de l’université de M’sila, pages 206 à 245.

Cliquez-ici pour télécharger la revue où est publié le texte intégral de cet article).

 

 

4- La réhabilitation du tapis de Guergour est-elle possible ?

 

Par Rachid Sebbah

 

Il n’y a pas si longtemps, une filiale de l’Unité Communale Touristique, Artisanale et Thermale (UCTAT) produisait des tapis de Guergour de bonne qualité. Entreprise publique économique, l’UCTAT fût créée en 1967 avec pour mission de gérer l’hôtel Tafat à Bougaa, l’unité de tapis de Guergour et la station thermale. Elle relevait de la commune de Bougaa (Wilaya de Sétif).

 

L’UCTAT était dirigée par un directeur général et chaque filiale avait à sa tête un directeur. L’unité de tissage de tapis était gérée par une directrice, aidée par une monitrice chargée de la formation des nouvelles recrues et de l’encadrement des 26 ouvrières qui y travaillaient à l’époque.

 

Les ouvrières nouvellement recrutées étaient soumises à un stage de formation de trois mois, au sein de l’unité même, avant leur entrée en production.

 

Les tapis étaient de différentes dimensions et à base de laine pure et de coton. La laine filée et teintée venait d’Ain Beida, une ville de l’actuelle Wilaya d’Oum El Bouaghi, dans l’Est Algérien. Le coton filé provenait de M’Sila, localité du Sud de la Wilaya de Sétif……

 

Cliquez-ici pour télécharger le texte intégral

 

5 – Autres textes

 

Il est aussi utile de consulter :

 

-         La thèse de Hamida Major (rédigée en arabe), intitulée : Le tapis du Guergour de la ville de Bougaa durant le 19et le 20e siècle, préparée et soutenue pour l’obtention du diplôme de magistère, dont une copie existe au niveau de la chambre de l’artisanat et des métiers de Sétif.

 

-         L’article intitulé « Autour d’un tapis du Guergour présent à l’exposition universelle de Paris de 1889 », réalisé par Gérard Boëly, Pierre Guichard et Mahmoud Ourabah, dont la publication est attendue pour bientôt.

 

-         Beaucoup d’articles consacrés au tapis du Guergour sont publiés dans différents supports médiatiques.

 

Enfin, en cherchant encore plus,  nous pourrons en trouver davantage de textes ayant trait au tapis du Guergour.

 

Auteur : Rachid Sebbah



24/04/2020
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